"Celui qui cache sa générosité est doublement généreux. "

Lorsque je donne au mendiant quelques pièces pour lui permettre de manger, puis-je être sûr de mes intentions ? Il accepte volontiers l'argent, de si faible quantité soit-il, mais il ne sait pas quels peuvent être mes motifs. Je sais qu'il veut de la monnaie, qu'il en a besoin. On lui donne par générosité active comme on peut donner par générosité passive.
Dans le premier cas, c'est l'acte de l'homme bon, de l'homme qui veille au respect de la vie d'autrui (même s'il ne peut pas savoir quels sont les véritables objectifs d'achat du mendiant, vinasse ou nourriture ...) c'est celui qui agit indépendamment du regard des passants. La générosité passive concerne les misérables tellement soucieux de leur image, qu'ils se vautrent dans les préjugés en offrant au mendiant quelques radis parce qu'une belle femme marche derrière eux, ou parce qu'ils sont poussés par je ne sais quel motif, peut-être malsain... Ceux-là, dignes du comte Vronski, ne valent pas le quart de la moitié de la bonté de celui qui donne sans regarder les passants.