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Que chacun apporte de quoi survivre.
15 octobre 2009

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lost

Oh, Rosa, je te raconterai les plus beaux jardins que j'ai vus, les plus doux nuages que j'ai frôlé. Rosa, je voudrais te donner la vie. Te ressusciter. Mes souvenirs caressent ton nom de gemme encore et encore.

Mon cœur serré contre ton âme toujours mystérieuse, m'étendre sur ton corps délicat, ma bouche contre ta bouche, mes yeux contre tes yeux, ton front contre mon front, et mon cœur palpitant ... Et ta main brûlante dans la glace de la mienne. Afin que dans la volupté tu t'éveilles, pour une vie déréglée.

Rosa, je te parlerai des instants. As-tu compris combien leur force est grande ? Ces infinis, ces présents conditionnels, quels aspects admirables prennent-ils en dégivrant nos pensées ! Seule l'idée d'une mort nous fait prendre conscience de leur importance, Rosa.

Rosa, je te parlerai du plaisir. Quelle importance prend une chose quand on la regarde. Quel abreuvement de lumière nous éclaire alors. le toujours peut prendre un sens, désormais ; mais pas ce toujours de l'éternité, tu le sais ; ce toujours de toute une vie déversée dans un  instant de plaisir. Prendre le temps. Expirer.

Rosa, je regarderai par la fenêtre. Tu sais, celui qui voit au travers voit toujours bien plus de choses que celui qui l'ouvre. Par la vitre se dessinent les contours imprécis de cette corne d'abondance : l'estime.

Rosa, j'écouterai la lumière se lever. Les nocturnes qui s'éveilleront toujours avant mes sommeils, m'emporteront dans le bonheur que procure la contemplation des choses simples. J'écouterai, Rosa, le Soleil faisant fondre la croûte de neige ; j'écouterai ton cœur battre contre un piano ; une lueur diaphane fera comme un éclat de diamant sur le clavier, et la symphonie nous livrera ses secrets.

Rosa, des secrets, il y en a toujours. Dans l'accident, qui rompt le présent, comme dans le voyage, qui lui donne cette petite chose insaisissable. Nous ne sommes ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres. Rosa, rien n'est jamais acquis. Surtout pas ce nuage mélancolique - l'amour.

Toi ? J'aimerais que tu me chantes la liberté, comme elle nous prend en vertiges, parfois, au dessus des falaises : je ne sais pas contenir ces émotions-là, Rosa.

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