It sleeps with me.

Pensée en mur de papier, on se goinfre pour combler les vides et les fissures. Les piliers n'existent plus, comme dans la terreur d'un monde souterrain vacant. On craint l'obscurité, plus encore. Et puis on essaye d'attraper des gouttes de pluie quand vient l'averse. Dans l'autobus, on regarde le ciel, on se dit que le réel est là, derrière cette vitre. Derrière cette putain de vitre, nous sommes vulnérables. Des feuilles légères en papier recyclé, des origamis de la découverte. On marche sur un chemin sinueux censé nous mener à une sagesse vulgaire, qui se résume dans la connaissance de la limite d'une fonction rationnelle : elle vaut la limite du quotient simplifié des termes de plus haut degré, merci bien, au revoir. Ah, non ! Vous avez oublié de recracher ça sur votre copie.

J'aimerais des bras de femme, qui s'enrouleraient délicatement autour de ce corps qui a déjà trop vécu. Retrouver cette chaleur d'un chez-soi qui n'existe qu'en rêve.

Qui nous laisse seul. Omniprésence des agressions du réel. Faible, trop faible sans ailes. Retrouver de quoi voler, de quoi être porté à nouveau vers un désir de réussite.

Comments

[Adrien]

Ce corps n'a pas encore trop vécu face a l'avenir qui l'attend. Illui reste tant a découvrir encore... Et puis câlin!